Les récentes baisses du taux directeur ont ravivé le marché immobilier résidentiel au Québec, propulsant les prix vers de nouveaux sommets, particulièrement dans les régions de Montréal et de Québec.
En octobre, le prix médian d’une résidence unifamiliale dans la grande région de Montréal — incluant Laval, les Basses-Laurentides et la Montérégie — atteignait 632 000 $, soit une hausse de 7 % par rapport à l’année précédente. Sur l’île de Montréal, ce prix grimpait même à 825 000 $, selon les données de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) basées sur le système Centris.
Marché dynamique malgré plus d’offres
Malgré une augmentation de l’inventaire, le marché demeure sous tension, avec un nombre de ventes en hausse de 5 % par rapport à 2024. En cumulant les dix premiers mois de 2025, la région métropolitaine se dirige vers l’un de ses meilleurs niveaux de ventes en 25 ans.
Le marché des copropriétés illustre bien cette tendance. Bien qu’un surplus d’environ 1000 unités supplémentaires ait été enregistré en octobre comparativement à la moyenne des dix dernières années, les prix ont continué de croître. Le prix médian des condos dans la grande région de Montréal a atteint 429 000 $, une hausse de 4 % sur un an. Sur l’île, le prix médian s’élève désormais à 490 000 $.
Des charges en forte hausse
Le segment des copropriétés demeure toutefois confronté à certains défis. Les charges de copropriété ont augmenté de près de 50 % au cours des cinq dernières années dans la région montréalaise. Ces frais, désormais pris en compte dans le calcul du ratio d’endettement lors de la qualification hypothécaire, limitent l’accès à la propriété pour de nombreux acheteurs.
Malgré ces obstacles, le marché immobilier québécois reste vigoureux, soutenu par des taux d’intérêt plus bas et une demande toujours forte. Les acheteurs doivent toutefois composer avec une offre restreinte et des coûts d’entretien en hausse, alors que les prix continuent, mois après mois, de battre de nouveaux records.